Extrait tiré de : Louise-Geneviève de Saintonge, Poésies galantes, 1696
Extrait proposé par : Edwige Keller-Rahbé
L’extrait ci-dessous est présenté dans cette vidéo réalisée pour le projet Vidéos-poétesses17 en licence 3 de lettres modernes à l’université Lyon 2 durant l’année universitaire 2018-2019, disponible sur le site web de Matilda.
Je suis et si je ne suis rien,
On ne sait pas quelle est mon origine ;
Je cause quelquefois plus de mal que de bien,
Et je fais tout trembler lorsque je me mutine.
Souvent aux plus grands cœurs j’ai causé de l’effroi :
Lorsque je parais favorable,
Par un coup imprévu j’accable
Ceux qui se sont engagés sur ma foi,
La fortune n’est pas si volage que moi.