Antoinette du Ligier de la Garde (1637-1694), plus connue sous le nom de Madame Deshoulières, est l’une des femmes de lettres les plus célèbres de la seconde moitié du XVIIe siècle ; elle se distingue par une œuvre variée, composée de recueils de poésies (le premier paraît en 1688) et d’une tragédie, Genséric (1680). En 1689, elle devient la première femme française à être admise au sein d’une académie littéraire, celle d’Arles. Comme l’affirme un dictionnaire du temps, le dictionnaire de Richelet, le mot académicienne a même été inventé pour elle. La renommée de cette poétesse dépasse ainsi largement Paris ; ses textes circulent en province et à l’étranger. Avant même la publication de son premier recueil, ses poésies sont déjà lues ou bien dans les ruelles du temps sous forme manuscrite, ou bien elles paraissent régulièrement dans un périodique destiné à un public mondain et féminin, le Mercure galant. Sa poésie est encore à la mode au XVIIIe siècle, Voltaire écrira dans Le Siècle de Louis XIV (1751) que « de toutes les dames françaises qui ont cultivé la poésie, c’est celle qui a le plus réussi, puisque c’est elle dont on a retenu le plus de vers ».
Dans ses poésies, Deshoulières s’applique à composer aussi bien des formes fixes anciennes remises à la mode (comme les ballades et les rondeaux) que des formes libres, elles aussi alors en vogue dans les salons (idylles, épitres, madrigaux, églogues, chansons etc.). Elle place ainsi son œuvre entre unité et diversité mais aussi entre passé et présent (regardant la poésie ancienne, celle de Marot et autres poètes renaissants, aussi bien que celle de ses contemporains). Au fil de ses vers, elle ne cesse de présenter tantôt le visage d’une poétesse moraliste-philosophe tantôt celui d’une poétesse satirique : elle formule ainsi maints conseils (les adressant régulièrement à des destinataires féminins) et se plait à critiquer les faux-semblants de ses contemporains, à la manière d’un La Bruyère ou de Molière. Elle se place résolument dans la mouvance littéraire de son siècle : proche de La Rochefoucauld, elle insère des proverbes et des maximes dans ses poèmes ; lectrice attentive de La Fontaine qu’elle fréquente, Deshoulières partage une même prédilection pour les vers mêlés et met en scène tout un bestiaire dans ses poésies. De plus, elle écrit des vers encomiastiques adressés aux Grands, y compris au roi Louis XIV. Enfin, elle s’inscrit dans une lignée de femmes de lettres, telles qu’Henriette de Coligny, plus connue sous le nom de la comtesse de La Suze, ou encore Madeleine de Scudéry. Comme elles, Deshoulières se montre sensible à formuler une voix féminine singulière, capable d’exprimer les émotions d’une jeune femme découvrant par exemple le désir amoureux ou les tourments que fait éclore une passion naissante. L’œuvre poétique de Deshoulières reflète ainsi une esthétique au féminin, déployant une grande variété de tons : de la satire piquante au badinage mondain, elle infuse aussi ses vers d’une certaine tendresse élégiaque, déployant l’idéal esthétique du style moyen. Elle touche son lectorat autant par la palette d’humour qui se déploie dans ses vers que par la douceur qui s’insinue d’une strophe à l’autre.
Premier texte
Ce madrigal publié en 1688 exprime le souhait d’une amante de voir son amant Alcandre l’aimer davantage afin de diminuer sa souffrance. La tonalité élégiaque de ces vers hétérométriques laisse ainsi retentir une plainte amoureuse au féminin.
Ce discours amoureux au féminin pourrait nourrir un corpus poétique pour une classe de quatrième dans une séquence telle que « Dire l’amour ». Dans cette séquence, les professeurs ont l’occasion d’étudier un ensemble de poèmes d’amour, de l’Antiquité à nos jours. Le corpus de Deshoulières, offrant de multiples variations autour du discours amoureux, permet de saisir les nuances des sentiments qui s’y expriment. De plus, tels que les objectifs de la séquence « Dire l’amour » le requièrent, son corpus permet d’interroger les références mobilisées dans la poésie amoureuse. On pourrait enfin imaginer mettre ce madrigal en rapport avec d’autres textes féminins, comme l’ode à l’aimée de Sappho (la première femme à dire « je » en poésie) ou encore le fameux sonnet célèbre de Louise Labé, « Je vis, je meurs ».
Deuxième texte
Dans cette idylle, Deshoulières vante le sort des animaux dont elle fait la peinture de la liberté, contrairement aux hommes dont les mœurs les conduisent à leur propre perte. Cette idylle constitue l’un des textes les plus célèbres de Deshoulières, elle fut reprise dans de nombreuses anthologies poétiques, même au XIXe siècle, alors que l’œuvre de la poétesse tombe injustement dans l’oubli.
Troisième texte
Ce poème, publié en 1688, permet d’illustrer le gout d’Antoinette Deshoulières pour la ballade et pour la formulation de conseils à une destinataire féminine. Il souligne la veine initiatique de Deshoulières qui conseille ici sa fille ainée. On repère des motifs antiques (le carpe diem horatien) mêlés à des thèmes renaissants, telle la rose de Ronsard. Deshoulières renouvelle cependant tous ces thèmes afin d’avertir les jeunes femmes quant aux dangers auxquels l’amour expose la beauté féminine : quand la beauté et l’amour sont passés, seule en effet demeure la douleur. La morale proposée à la fin de la ballade formule un conseil précieux, celui de ne pas se laisser séduire par les hommes afin de préserver son honneur. Si ce texte permet de parcourir les caractéristiques de la ballade, il permet aussi d’entendre raisonner une voix féminine novatrice, où le badinage se veut avant tout instructif. Cette ballade a été mise en musique par Jean-Louis Murat et Isabelle Huppert.
Les extraits de textes :

Antoinette Deshoulières - Madrigal
Extrait tiré de : Antoinette Deshoulières, Poësies, 1688 (acheter l’œuvre)
Extrait proposé par : Élise Legendre-Blondel
Texte de l'extrait (
source)
: MADRIGAL
Tyran dont tout se plaint, Tyran que tout adore,
Amour, impitoyable Amour,
Donne quelque relâche au mal qui me dévore
Et la nuit et le jour.
Fais pour me soulager, que mon aimable Alcandre
Devienne un peu plus tendre :
Va porter dans son sein cette bouillante ardeur,
Ces violents transports, cette langueur extrême
Dont tu remplis mon triste cœur
Depuis l’heureux moment qu’il aime.
Ne crains pas que tes soins soient mal récompensés :
Mon Alcandre connait ta puissance suprême.
Il aime. Mais, hélas ! Il n’aime pas assez.

Antoinette Deshoulières - Les Oiseaux. Idylle
Extrait tiré de : Antoinette Deshoulières, Poësies, 1688 (acheter l’œuvre)
Extrait proposé par : Élise Legendre-Blondel
Texte de l'extrait (
source)
: LES OISEAUX. IDYLE
L’Air n’est plus obscurci par des brouillards épais,
Les Prés font éclater les couleurs les plus vives,
Et dans leurs humides Palais
L’Hiver ne retient plus les Naïades[1] captives.
Les Bergers accordant leur Musette[2] à leur voix,
D’un pied léger foulent l’herbe naissante :
Les Troupeaux ne sont plus sous leurs rustiques toits,
Mille et mille Oiseaux à la fois
Ranimant leur voix languissante,
Réveillent les Échos[3] endormis dans ces Bois.
Où brillaient les Glaçons, on voit naitre les Roses.
Quel Dieu chasse l’horreur qui régnait dans ces lieux ?
Quel Dieu les embellit ? Le plus petit des Dieux
Fait seul tant de métamorphoses ;
Il fournit au Printemps tout ce qu’il a d’appas ;
Si l’Amour ne s’en mêlait pas,
On verrait périr toutes choses.
Il est l’âme de l’Univers,
Comme il triomphe des Hivers
Qui désolent nos Champs par une rude guerre,
D’un cœur indifférent il bannit les froideurs.
L’indifférence est pour les cœurs,
Ce que l’Hiver est pour la terre.
Que nous servent, hélas ! de si douces leçons ?
Tous les ans la Nature en vain les renouvelle ;
Loin de la croire, à peine nous naissons,
Qu’on nous apprend à combattre contre elle.
Nous aimons mieux par un bizarre choix,
Ingrats Esclaves, que nous sommes,
Suivre ce qu’inventa le caprice des Hommes,
Que d’obéir à nos premières Lois.
Que votre sort est différent du nôtre,
Petits Oiseaux qui me charmez !
Voulez-vous aimer ? vous aimez ;
Un lieu vous déplait-il ? vous passez dans un autre.
On ne connait chez vous ni vertus, ni défauts,
Vous paraissez toujours sous le même plumage,
Et jamais dans les Bois on n’a vu les Corbeaux
Des Rossignols emprunter le ramage[4].
Il n’est de sincère langage,
Il n’est de liberté que chez les Animaux.
L’usage, le devoir, l’austère bienséance,
Tout exige de nous des droits dont je me plains,
Et tout enfin, du cœur des perfides Humains
Ne laisse voir que l’apparence.
Contre nos trahisons la Nature en courroux,
Ne nous donne plus rien sans peine ;
Nous cultivons les Vergers, et la Plaine,
Tandis, petits Oiseaux, qu’elle fait tout pour vous.
Les filets qu’on vous tend sont la seule infortune
Que vous avez à redouter ;
Cette crainte nous est commune,
Sur notre liberté chacun veut attenter,
Par des dehors trompeurs on tâche à nous surprendre.
Hélas, pauvres petits Oiseaux,
Des ruses du Chasseur songez à vous défendre,
Vivre dans la contrainte est le plus grand des maux.
[1] Les Naïades : nymphes des eaux dans la mythologie.
[2] Musette : instrument de musique.
[3] Les Échos : nymphes des forêts et des montagnes dans la mythologie.
[4] Ramage : chant des oiseaux.

Antoinette Deshoulières - Ballade. À Mademoiselle D***
Extrait tiré de : Antoinette Deshoulières, Poësies, 1688 (acheter l’œuvre)
Extrait proposé par : Élise Legendre-Blondel
Texte de l'extrait (
source)
: BALLADE
À Mademoiselle D ***
Ores[1] est temps de vous donner conseil
Sur les périls où beauté vous expose.
Fille ressemble à ce bouton vermeil
Qu’en peu de jours on voit devenir rose.
Tant qu’est bouton on voudrait en jouir,
Nul ne le voit sans désir de rapine[2],
Dès que le Soleil l’a fait épanouir,
On n’en tient compte, un matin le ruine,
De rose alors ne reste que l’épine.
Lors qu’un amant, l’exemple est tout pareil,
Fait voir désirs à quoi pudeur s’oppose,
Si l’on ne fuit, l’amour est un Soleil,
Point n’en doutez par qui fleur est éclose.
Alors en bref on voit s’évanouir
Transports et soins par qui fille peu fine
Présume d’elle, et se laisse éblouir.
Mépris succède à l’amour qui décline,
De rose alors ne reste que l’épine.
Plus de commerce avecque le sommeil,
Ou si parfois un moment on repose,
Songe cruel donne fâcheux réveil ;
Cent et cent fois on en maudit la cause.
Voir on voudrait dans la terre enfouir
Tendre secret duquel on s’imagine
Qu’un traitre ira le monde réjouir.
Parle-t-on bas, on croit qu’on le devine,
De rose alors ne reste que l’épine.
ENVOI
Galants fieffés[3], donneurs de gabatine[4],
J’ai beau prêcher qu’on risque à vous ouïr[5],
À coqueter[6] toute fille est encline,
Plutôt que faire approuver ma Doctrine
On filerait chanvre sans le rouir[7].
Mais quand tout bas faut appeler Lucine[8],
De rose alors ne reste que l’épine.
[1] Ores : maintenant, désormais.
[2] Rapine : vol.
[3] Fieffés : qui cultivent le vice.
[4] Donner de la gabatine : expression qui signifie tromper quelqu’un.
[5] Ouïr : entendre.
[6] Coqueter : chercher à plaire.
[7] On filerait chanvre sans le rouir : ce vers signifie que les conseils de la poétesse ne seraient pas appliqués par la jeunesse.
[8] Lucine : déesse des accouchements.
Activités pédagogiques :
Sur le madrigal
Une voix féminine qui souffre
1. Que demande la voix lyrique à l’Amour dans les premiers vers de ce madrigal ?
2. Qui est Alcandre ?
3. A-t-on ici affaire à une voix poétique masculine ou féminine ? En quoi cette voix est-elle originale ou inattendue au XVII
e siècle ?
4. Relevez les expressions qui mettent en avant les sensations éprouvées par le
je lyrique. Que cela révèle-t-il de l’état de la personne qui écrit ce poème ?
Peindre le visage d’un amour-Tyran
5. Comment l’amour est-il nommé dans les premiers vers ?
6. Quel visage de l’amour retenez-vous dans ces vers ?
Faire retentir la plainte
7. Comment comprenez-vous le vers suivant : « Il aime. Mais, hélas ! Il n’aime pas assez » ?
8. Rappelez la définition du lyrisme vue en classe. En quoi ce texte rappelle-t-il cette définition ?
9. Donnez un titre à ce madrigal.
Prolongements
Faites des recherches sur Christine de Pisan, Louise Labé ou Marguerite de Navarre. Sélectionner un poème ou une nouvelle que vous présentez. Dites en quoi ces femmes sont remarquables pour leur époque.
Sur l’idylle
Un tableau de la nature
1. Quel changement observe-t-on dans la nature au début du texte ? Trouvez des expressions qui évoquent l’hiver.
2. Que symbolise le printemps ?
3. Quelle image se dégage de la peinture de la nature ?
La comparaison de l’homme et des animaux
4. Relevez les expressions qui caractérisent les oiseaux. Que révèlent-ils de l’opinion de la poétesse à leur égard ?
5. Comparez ces expressions à celles qui ont trait aux hommes. Quelle conception des hommes se dégage de cette idylle ?
Liberté et morale
6. Langue – À quel temps de l’indicatif le verbe être est-il conjugué aux vers 40, 41 et 57 ? Justifiez l’emploi de ce temps.
7. Langue – « Songez » (vers 56) : donnez le temps et le mode de cette forme verbale. Analysez la valeur du mode.
8. De quel genre littéraire rapprocheriez-vous ce poème que vous découvrez ? Justifiez votre réponse.
9. Quelle morale cette idylle propose-t-elle ?
Vers l’argumentation
« Vivre dans la contrainte est le plus grand des maux » (v. 57) : Partagez-vous cette formule ? Pourquoi ?
Sur la ballade
Critères formels
1. Quelles sont les caractéristiques de ce poème qu’on appelle une ballade ? Appuyez-vous sur l’étude des strophes.
Énonciation au féminin : une définition de la beauté
2. À qui le poème de Deshoulières est-il adressé ?
3. Quel est le but du poème formulé dans les deux premiers vers ?
4. À quoi la fille est-elle comparée au vers 3 ? Selon vous, que représente la rose ?
Vanité de l’amour et de la beauté
5. À quoi l’amour est-il comparé dans la deuxième strophe (v. 12) ? Pourquoi ?
6. Quel portrait de l’amour ce poème dresse-t-il ? Quelles expressions le soulignent ?
7. À votre avis, qui sont les « galants fieffés » et les « donneurs de gabatine » nommés dans l’envoi ?
8. Selon les derniers vers, quel est le grand risque auquel une jeune femme peut s’exposer en amour ?
Moralité : contre les dangers de l’amour
9. Quel est le vers qui est répété dans cette ballade ? Quel effet cette répétition produit-elle ?
10. Que symbolise l’épine ?
11. Selon le poète latin Horace, il fallait « cueillir le jour » (en latin, « carpe diem »), ce qui signifiait qu’il fallait profiter du temps présent et par conséquent, aimer. Deshoulières partage-t-elle la même vision de l’amour ?
12. Quelle morale se dégage de cette ballade ? Expliquez le proverbe « De rose alors ne reste que l’épine ».
13. Inventez avec vos propres mots un proverbe qui pourrait servir de refrain à cette ballade.
Oral – vers l’échange
Trouvez trois arguments pour justifier ou réfuter la thèse de Deshoulières. Vous confronterez en classe vos points de vue.
Prolongements culturels et artistiques
Choisissez de présenter une artiste parmi les suivantes : Niki de Saint Phalle, Marine Abramović, Camille Claudel. Préparez un diaporama de cinq diapositives au plus.
a. Préparez une biographie sélective de l’artiste que vous présenterez à la classe.
b. Présentez une œuvre de cette artiste.
c. Montrez en quoi l’œuvre de cette artiste a permis de faire évoluer le regard que l’on porte sur la condition féminine.
Écriture
Sujet 1 (après l’étude du madrigal)
Voici le début d’un poème de Deshoulières dont la forme se nomme « Caprice » :
« Vers les bords d’un ruisseau dont l’onde vive et pure
Des arbres d’alentour entretient la verdure,
Iris dont les chansons, Iris dont les appas,
Ont fait voler le nom de contrée en contrée
D’un profond ennui pénétrée
Conduisait lentement ses pas.
Ni le naissant émail d’une jeune prairie,
Ni le doux murmure des eaux,
Ni le tendre chant des oiseaux,
Ne dissipait sa rêverie.
Enfin, s’écria-t-elle, Amour
Tu […] »
Écrivez la suite de ce poème en imaginant ce qu’Iris peut dire à l’Amour.
Sujet 2 (après l’étude de la ballade)
Un ou une amie vous confie qu’il ou elle ressent des sentiments amoureux pour quelqu’un. Imaginez une lettre dans laquelle vous déploierez une série de conseils qui lui seront adressés.
Sujet 3 (après l’étude de l’idylle)
« Par des dehors trompeurs on tâche à vous surprendre » : Rédigez une courte fable en prose ou en vers qui illustrera cette morale.
Sujet 4 (à la fin de la séquence)
Composez un poème de la forme de votre choix dans lequel vous évoquerez un sentiment qui vous hante.
Coups de pouce :
- Repérez la disposition du poème : strophes, vers, typographie particulière etc.
- Notez les procédés d’écriture qui vous ont marqué(e) pendant la séquence (métaphore, comparaison, hyperbole etc.) ou encore des procédés liés au rythme ou aux sonorités.
- Pensez également au lexique des sentiments, et donc au lyrisme.
Pour approfondir :
- Poësies de Madame Deshoulières, Paris : Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1688.
- Madame Deshoulières, Poésies, éd. Sophie Tonolo, Paris : Classiques Jaunes, Littératures francophones, 2025.
- Antoinette Deshoulières, De rose alors ne reste que l’épine, Poésies 1659-1694, éd. Sophie Tonolo, Paris : NRF, Poésie / Gallimard, 2023.
- Sophie Tonolo et Élise Legendre-Blondel, Antoinette Deshoulières, Poésies, Neuilly-sur-Seine : Atlande, coll. Clefs concours, 2025 (à paraitre).
Crédits :
Cet article de Élise Legendre-Blondel est mis à disposition sous licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0), permettant sa réutilisation dans un cadre non-commercial sous réserve de maintenir cette licence et de citer son autrice ou auteur.